L’invention de l’impression 3D : L’histoire de la SLA-1, la première imprimante 3D

L’impression 3D est souvent perçue comme une technologie récente, issue du XXIe siècle. Pourtant, son histoire a commencé il y a plusieurs décennies, dans un laboratoire américain, sous l’impulsion d’un ingénieur visionnaire qui a posé les bases de ce qui allait devenir une révolution technologique mondiale.
Le précurseur : La stéréolithographie des années 1980
L’invention de l’impression 3D est officiellement attribuée à Charles « Chuck » Hull. En 1984, cet ingénieur américain, qui travaillait alors sur des revêtements UV pour le mobilier, eut l’idée d’utiliser la lumière ultraviolette pour solidifier des résines photosensibles, couche par couche. Il ne s’agissait plus de dessiner sur une surface, mais de construire un objet en trois dimensions.
En 1986, Chuck Hull déposa un brevet pour son invention, qu’il nomma « Apparatus for Production of Three-Dimensional Objects by Stereolithography ». Ce processus, connu aujourd’hui sous l’acronyme de SLA (Stereolithography Apparatus), est la toute première méthode d’impression 3D.
La naissance de 3D Systems et de la première imprimante 3D commerciale
Dans la foulée, en 1986, Charles Hull co-fonda l’entreprise 3D Systems. C’est au sein de cette société qu’il développa le premier prototype commercial d’imprimante 3D : la SLA-1.
La SLA-1 était une machine imposante et coûteuse, conçue pour l’industrie. Son objectif n’était pas de fabriquer des objets pour le grand public, mais de révolutionner le prototypage rapide. Les entreprises pouvaient désormais créer des modèles physiques de leurs pièces en quelques heures ou jours, un processus qui prenait auparavant des semaines ou des mois avec les méthodes de fabrication traditionnelles.
L’évolution de la technologie
L’invention de Chuck Hull a ouvert la voie à d’autres technologies. À la fin des années 1980, Scott Crump inventa le FDM (Fused Deposition Modeling), la technologie utilisée par la plupart des imprimantes 3D de bureau aujourd’hui (dépôt de filament fondu). Il fonda par la suite la société Stratasys.
Pendant des décennies, l’impression 3D est restée un outil industriel, protégée par des brevets. C’est l’expiration progressive de ces brevets dans les années 2000 et 2010 qui a permis l’émergence de mouvements open source comme le projet RepRap, rendant la technologie accessible à tous et menant à l’ère des imprimantes 3D que nous connaissons aujourd’hui.
En conclusion, si la démocratisation de l’impression 3D est une histoire récente, tout a commencé avec la vision de Charles Hull et sa toute première machine, la SLA-1, qui a posé la première pierre d’une révolution de la fabrication.