Impression 3D : Comprendre et maîtriser les risques pour votre santé

Si l’impression 3D est une technologie incroyablement puissante et accessible, elle n’est pas sans danger. En chauffant et en extrudant du plastique, les imprimantes FDM (Fused Deposition Modeling) peuvent émettre des substances qui, sans précautions, peuvent présenter des risques pour la santé. Il est essentiel pour chaque utilisateur de connaître ces risques et de savoir comment s’en protéger.

Le principal danger pour la santé vient des émissions générées par la fusion du filament. Deux types de substances sont particulièrement surveillés :

• Les Particules Ultra-Fines (PUF) : Ces particules microscopiques sont créées lorsque le plastique est fondu. Elles sont assez petites pour être inhalées et pénétrer profondément dans les poumons, ce qui peut causer des irritations respiratoires ou des problèmes à long terme, surtout en cas d’exposition prolongée. La quantité de PUF émise varie considérablement d’un filament à l’autre.
• Les Composés Organiques Volatils (COV) : En chauffant, les filaments peuvent également libérer des vapeurs chimiques. Si le PLA (acide polylactique) est généralement considéré comme l’un des filaments les plus sûrs, d’autres comme l’ABS et l’ASA libèrent des COV potentiellement nocifs, dont certains sont classés comme irritants ou même carcinogènes (comme le styrène, présent dans l’ABS).

Plus la température d’impression est élevée, plus l’émission de ces substances est importante.

Ce tableau vous aide à visualiser les niveaux d’émissions pour les filaments les plus courants :

Heureusement, les risques sont facilement gérables en adoptant des pratiques simples mais efficaces.

• 1. La Ventilation, la règle d’or : Ne jamais imprimer dans une pièce confinée sans aération. La solution la plus simple est de placer l’imprimante dans une pièce bien ventilée et de laisser une fenêtre ouverte pour permettre aux émissions de s’échapper.
• 2. Utiliser une enceinte avec filtration : C’est la meilleure solution pour une utilisation régulière ou pour l’impression de filaments à risque comme l’ABS ou l’ASA. Un caisson fermé réduit considérablement la diffusion des émissions dans la pièce. Pour une protection maximale, optez pour une enceinte équipée de filtres HEPA et à charbon actif. Le filtre HEPA capture les particules fines, tandis que le charbon actif neutralise les COV.
• 3. Choisir le bon filament : Pour les projets qui n’exigent pas de propriétés mécaniques ou de résistance aux intempéries spécifiques, le PLA reste le choix le plus sûr. Son odeur est faible et il émet bien moins de substances nocives que d’autres filaments.
• 4. La distance de sécurité : Si votre imprimante n’est pas dans une enceinte, évitez de rester à proximité pendant de longues sessions d’impression, en particulier dans les premières minutes, où les émissions sont les plus élevées.

En conclusion, l’impression 3D peut être pratiquée en toute sécurité. En étant conscient des risques et en investissant dans une bonne ventilation ou un système de filtration, vous pouvez vous concentrer sur votre passion sans compromettre votre santé.

Avertissement : Les informations et données contenues dans cet article sont fournies à titre indicatif. Elles ont pour objectif de sensibiliser aux bonnes pratiques. Les études actuelles sur les effets à long terme de ces émissions ne permettent pas de connaitre les éventuels risques pour la santé.